Après 6 jours d'approche et d'acclimation dans un décor incroyable, le jour du sommet est enfin là. Réveil à minuit. À peine sortis des tentes, on comprend que la nuit a été plus rude qu’on ne l’imaginait : des rafales violentes ont littéralement soufflé la moitié du camp de base. Plusieurs tentes ont disparu, emportées par le vent, et l’ambiance est tendue au moment du départ.

 

Petit stress de dernière minute : mes chaussures prévues pour l’ascension ont un problème… impossible de les mettre. Je n’ai pas le choix, je pars pour le sommet du Kilimandjaro en baskets, alors qu’on nous annonce du -20°C avec un vent glacial. Autant dire que ça pique.

 

L’ascension se fait de nuit, dans des conditions dantesques. On avance dans le froid, le vent, la poussière, les pierres et même des gerbes de glace qui nous fouettent le visage. Les sensations sont bonnes, on garde un rythme lent mais constant, on appréhende la barre des 5500m car c'est le prochain palier ou le corps à du mal à s'adapter, mais finalement ça passe pour nous, un de nos guides doit lever le pied il nous rejoindra au sommet. Pas à pas, dans la nuit noire, on s’accroche, on remonte les groupes qui nous précèdent en voyant des gens de plus en plus mal, mais on ne se laisse pas déconcentrer.

 

Et malgré tout ça… on y est arrivés. Uhuru Peak, 5 895 mètres. Le toit de l’Afrique.

 

Mais cette ascension, on ne l’a pas faite seuls. Un mot essentiel sur les porteurs et l’équipe qui nous ont accompagnés tout au long de l’expédition. Leur gentillesse, leur énergie, leur implication sont incroyables. Ils ont porté nos affaires, monté les camps, cuisiné, et surtout, ils nous ont encouragés sans relâche. Sans eux, cette aventure n’aurait pas été possible.

 

Un immense merci aussi à tous ceux qui nous ont soutenus à distance. Vos messages ont réchauffé bien plus que nos vestes.